[Election du Président des Maîtres-Cuisiniers de France...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0916 FIGRPTP3363 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description De gauche à droite : les cuisiniers Paul Bocuse, Roger Roucou et Paul Louis Meissonnier. Adresse : Hôtel Lyon Métropole, 85, quai Joseph-Gillet, Lyon 4e.
historique A l'Hôtel Métropole, Roger Roucou, propriétaire de "La Mère Guy", le plus ancien restaurant de Lyon, aura enfilé une toque empesée sur sa propre toque : celle de nouveau président des Maîtres Cuisiniers de France, association de 256 membres en France et à l'étranger, aristocratie sélective des virtuoses du "piano". Une sélection de maréchal puisqu'il aura obtenu le collier présidentiel à la majorité moins deux voix, dont la sienne. Depuis plusieurs semaines, le ban et l'arrière ban de la profession vivait au rythme de cette consultation essentielle et, petit à petit, le consensus s'est installé pour faire en sorte que le titre et la fonction reviennent à un régional en général et à un Lyonnais en particulier. Paul-Louis Meissonnier (1922-2005), de "L'Ermitage" éponyme aux Angles, dans le Gard, a donc procédé à la passation de pouvoirs devant une impressionnante cohorte en veste blanche de grands chefs venus de toute la France pour cette importante réunion de famille. Roger Roucou, élu pour trois ans, s'est fixé un objectif : refaire l'union des Maîtres Cuisiniers et obtenir la cohésion totale au sein du comité exécutif. De fait, l'entrée dans cette confrérie très fermée est particulièrement difficile. Il ne suffit pas de montrer toque blanche. Encore faut-il avoir fait ses preuves et recevoir l'aval d'une commission nationale au verdict sans appel. Sous l'impulsion de Roger Roucou, également président des Toques blanches lyonnaise, les Maîtres cuisiniers pourraient bien rejoindre l'association européenne des chefs "Eurotoque" afin que tous ensemble, forts de leurs 30.000 représentants, les cuisiniers puissent se faire entendre des pouvoirs publics dans le proche contexte de l'Europe de 92. En particulier dans la prise en compte de l'avis des chefs en matière de produits agricoles. Et il n'est pas osé de penser que Paul Bocuse, dans l'hypothèse d'un vrai grand rassemblement international, puisse en prendre la présidence. Roger Roucou, qui est né en 1921 à Teyssode dans le Tarn, est arrivé à Lyon sous les bombardements de 1944. Après avoir travaillé avec les frères Foillard, il reprendra "La Mère Guy" à son compte et Edouard Herriot fera du restaurant de La Mulatière l'une de ses cantines pour le gratin de queues d'écrevisses, le foie gras et les truffes. Roger Roucou est titulaire de la médaille d'Or de la Ville de Lyon et de l'Ordre de Pomiane de Pologne. Sa devise : "La vérité est dans la casserole" !. Source : "Roger Roucou, chef des chefs" / Pierre Grison in Lyon Matin, 2 mars 1988.

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